6 - LA FONTAINE

LA FONTAINE (Jean de). Fables choisies. Paris, Dessaint & Saillant, Durand, 1755-1759. 4 volumes in-folio, port., fx-t., front., t., xxx, xviii, 124p., 70 pl. ; fx-t., t., ii, 135p., 69pl. ; fx-t., t., iv, 146 p., 68 pl.; fx-t., t., ii, 188p., 68 pl., veau raciné, dos à nerfs orné, encadrement à triple filet doré sur les plats (reliure d’époque). Luxueuse édition, illustrée d’un frontispice et de 275 planches par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), retouchées par Cochin le Jeune et gravées à l’eau forte par les grands artistes du temps (Bacquoy, Tardieu, Aveline, Le Bas, Le Mire, Fessard, Chedel, etc.). Les vignettes et culs-de-lampe sont gravés sur bois par Le Sueur et Papillon d’après des compositions de Jean-Jacques Bachelier (1724-1806). Typographie de l’atelier de Charles-Antoine Jombert (1712-1784). Exemplaire avec le portrait d’Oudry gravé par Tardieu d’après le tableau de Nicolas de Largillière (1656-1746); ce portrait qui ne fait pas partie de l’édition était souvent ajouté. « La Fontaine et Oudry ont partagé en quelque sorte l’empire des animaux. Le poète leur a donné la parole; le peintre a saisi leurs manières, leurs jeux, leurs attitudes. Le premier a su deviner ce qu’ils auraient dit, s’ils avaient formé une société entre eux; le second a eu le talent de les rendre tels qu’ils sont. La Fontaine, dans ses fables, s’est laissé entrainer par le génie; Oudry, dans ses dessins a eu pour guide l’observation : l’un et l’autre ont produit deux chefs-d’œuvre qui se trouvent réunis dans 4 vol. in-folio. », écrivait Guillaume François Berthier dans les Mémoires de Trévoux. Reliure très légèrement frottée par endroits, habile restauration à un coin, un petit accident à une coiffe, déchirure marginale à la plache des rats du Tome I, mouillure en marge basse d’un quart des feuillets du tome II, quelques rousseurs et papier parfois légèrement assombri au tome IV, autres défauts mineurs, bel exemplaire. (Cohen, 548; Rochambeau, 86).